Parapente Baronnies


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Transmis: Vautours et statistiques... (long)

2 participants

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Transmis:  Vautours et statistiques... (long) Empty Transmis: Vautours et statistiques... (long)

Message  Invité Jeu Jan 11 2007, 17:30

salutatous,

Intercepté sur une liste de diffe de St Hilaire
...
pour ceusses qui s'intéressent aux vautours... et Transmis:  Vautours et statistiques... (long) 477432 aux statistiques [ils sont gentils, les statisticiens Transmis:  Vautours et statistiques... (long) 90210 ... ;-)]

a+
olive m
------------------------------

L'évolution du nombre de vautours hivernant dans nos contrées est impressionante entre 2000 et 2006...
Tch@ haut
- . - VAUTOURS
A CHAMALOC (Diois)
Vautours moines vu la plupart des jours depuis l´automne : Arnhem et Pivoine, lâchés respectivement au Verdon et dans les Baronnies.

Vautour fauve
Après le maximum estival (20 juin-21 juillet, m = 74, CV = 28%, extrêmes 38-117) par rapport aux autres années, la décroissante a été :

plus régulière, sans pic secondaire de fin d´été-début d´automne;
beaucoup plus lente : 1er novembre - 17 décembre : m = 51, CV = 35%, extrêmes 18-107. L´an passé, dès après le 28 octobre, m <= 36 ;
beaucoup moins accusée : 19 décembre-9janvier : m = 36, CV = 46%, extrêmes 19-79. L´an passé, du 26 novembre au 14 janvier, m = 13.

La croissance vers le maximum avait été assez linéaire : du 20 janvier au 21 juillet r = 0,820. La doite de régression correspondait à une augmentation de 0,456 vautours par jour.
La diminution a été 2,6 fois plus lente : - 0,175 vautours/jours ( depuis le début du maximum estival, le 20 juin). Elle a aussi été beaucoup moins linéaire : r = -0,464.

Rappel : la population a deux pôles de concentration : les communes de réintroduction : Chamaloc (Diois) et Rémuzat (Baronnies) .
En été, elle étend son domaine vital au nord et à l´est, le Diois est alors plus fréquenté, le Vercors et le Dévoluy le sont.
Le noyau de population des Baronnies, plus ancien, concentre les effectifs à la fin de l´année, période où, chez cette espèce extraordinaire grégaire, les interactions sociales deviennent très intenses.D´où une baisse d´effectifs dans le Diois. Cette dépression saisonnière n´a cessé de se réduire au fil des ans :

a. - Initialement absence saisonnière totale, mais de plus en plus courte :
Hiver 2000-2001: six mois. Départ courant septembre, début de retour en mars.
Hiver 2002-2003 : 2 mois d´absence (3 décembre 2002 -31 janvier 2003) coupés d´une visite (1 le 10 janvier) ;
Hiver 2003-2004 : 20 jours d´absence (4-23 janvier, cupés d´une visite : 2 le 15).Un couple couve après retour.

b. - Actuellement, simple dépression hivernale des effectifs, de moins en moins marquée
Hiver 2004-2005 : 19 décembre 2 février, m = 6
Hiver 2005-2006 : 19 décembre 2 février, m = 11
Hiver 2006-2007 : 19 décembre 9 janvier m = 36 (minimum provisoire).
La probabilité de reproduction dans le Diois augmente donc, sans que ce soit une certitude.

Déterminisme éthologique : période du maximum d´attraction sociale par le noyau reproducteur des Baronnies.
L´exlication n´est pas écologique, climatique
- en 2000- 2001départ estival, retour hivernal :

cette année, dorment au site bas, sur( arbre, en dépit de conditions douces.
puis quelques jour de retour aux falaise du site haut, 700 m. plus haut, pendant une période de chute de température : installation pour la nuit sur des vires partiellement enneigées...

MOUVEMENTS A GRANDE DISTANCE ET FERMETURE DE CHARNIERS EN ESPAGNE
Michel Terrasse a publié en 2006 dans Ornithos Evolution des déplacements du Vautour fauve Gyps fulvus en France et en Europe.
Article étoffé avec cartes, figures, photos qui est désormais LA référence en la matière (données jusqu´à 2004 inclus).
Je ne peux que chaudement en recommander la lecture à quiconque s´intéresse aux vautours.
Mais mon propos est autre aujourd´hui.
Ilest tentant d´attibuer l´abondance sans précédent cet été de vautours à grande distance des populations, jusque dans l´est de l´Allemagne (dont 71 sur une vache morte Mecklembourg-Vorpommern) à la seule fermeture de charniers dans certaines provinces d´Espagne.
Cette vision simpliste est contredite par les faits :

a) on est très loin d´avoir observé des mouvements exclusivement vers les contrées au nord des Pyrénées :
- les lectures de bague ont montré, même en 2006, des mouvements de France vers l´Espagne.

des trois individus recueillis en Allemagne et équipé pour suivi par satellite le contact a été gardé avec deux qui ont d´abord gagné les Pyrnées, puis si Fulvio a retourné au nord (sud du Massif Central), Geierle, lui a continué en Espagne, jusqu´au nord de Madrid. Courriel d´O. Krone, Institut für Zoo und Wildtierforschung.

b) l´article de Terrasse montre sans ambiguité que les mouvements à la belle saison bien plus au nord que les populations pérennes, jusqu"en Scandinavie, se sont amorcés il y a des années et que les réintroductions en France et en Italie ont joué un rôle décisif, dans ce qui est certainement une reconstitution , qui s´amplifie au fil des ans.

La fermeture de charniers en Espagne a, au plus, accéléré le phénomène. Dans quelle proportions? La seule manière de l´apprécier serait :
1°) Modéliser l´accroissement des mouvements à distance des populations jusqu´en 2005 inclus, avec diverses approches cumulées : surtout l´augmentation des données et effectifs loin des populations, mais aussi l´analyse des lectures de bagues.
2°) Appliquer ce modèle pour prédire l´augmentation théorique en 2006 ;
3°) Comparer cette estimation théorique à l´augmentation réellement observée en 2006 : la différence correspondra à la contribution de la fermeture des charniers.
Ceci peut se faire à l´échelle continentale, à celle d´un pays, d´une région.
Dans les noyaux de population réintroduites, on peut faire le faire localement : évolution du nombre des visiteurs d´été et abondance de lectures de bagues.

Faute d´une démarche ce genre, on ne dépassera pas le niveau d´opinions qui, scientifiquement ne seront guère plus fondées que des propos de comptoir et autres conversation de café !
Dans ce cas, autant s´en abstenir et se contenter d´attendre la suite des évènements en 2007 et années suivantes.

VAUTOURS ET ARBRES
.
A) Préférence pour les conifères, surtout le genre Pin Pinus sp.
Lors de sa visite d´expertise avant la réintroduction du Vautour moine dans les Alpes française, P. Lécuyer (LPO Grands Causses) avait préciser qu´il s´installait (reposoirs, nids) de préférence sur des arbres à feuillage persistante, à branches étalées et/ou cîme assez plate, ce qui, dans les Causses, était offert par Chêne vert Quercus ilex et Pin sylvestre Pinus sylvestris. J´en avais conclu que, aux confins du Diois et du Vercors, il devrait se passer de chêne vert mais, dans l´étage montagnard, qu´il y ajouterait sans doute la cime en table du Sapin Abies pectinatata.
C´est bien ce qu´on a observé depuis : chez le Vautour moine depuis qu´il est présent, mais aussi chez le Vautour fauve. Chez ce dernier :

site haut : se repose occasionellement sur Pin sylvestre Pinus sylvestris et Sapin Abies pectinatata., y dort plus rarement :
site bas : depuis des mois se repose et dort presque exclusivement sur Pin sylvestre Pinus sylvestris et Pin noir d´Autriche Pinus nigra austriaca, massivement planté, très occasionellement sur Chêne blanc Quercus pubescens

.
NB La préférence pour les pins Pïnus sp. a été observée ailleurs :

en bordure de l´étang de Berre l´individu du Verdon qui est resté du 27 mai au 4 juin se reposait sur Pin d´Alep Pinus halepensis dans une zone escarpée.
en Bourgogne, où J. Abel rédige une syntthèse, il m´écrit : "il semblerait que les V. fauves apprécient les pins pour passer la nuit... concerne tous les lieux de repos trouvés... (compte-tenu de la région, c´est nécessairement ou des pins sylvestres ou exotiques). Savez-vous pourquoi cet arbre et pas un autre ?"

Donc : chaque fois qu´on voit des vautours posés sur arbres :

préciser l´espèce d´arbre. Si on n´y connaît rien, au minimum distinguer feuillu ou conifère ;
autres perchoirs potentiels? Notamment :

- y-a-t-il aussi des sites rocheux visibles dans le site?
- si le perchoir est un feuillu : ya-t-il ou non des conifères visibles?
Demande d´infos de J. Abel : ceux qui ont observé des dizaines vautours fauves ce printemps à Lignerolles (Côte d'Or) se rappellent-ils sur quoi ils se sont posés?
Si vous n´avez pas l´adresse é. actuelle de J. Abel, me répondre je ferai suivre.

B) Toujours pas d´explication pour la préférence très marquée pour les arbres dans le site bas de Chamaloc depuis des mois
D´autant plus qu´il est arrivé :

que les oiseaux dorment sur une rangée de pins le long de la crête de la falaise, à <= 20 m. de celle-ci ;
que jusqu´à onze vautours se posent dans la journée en falaise = incompatible avec l´hypothèse d´un dérangement en falaise qui serait passé inaperçu, mais qu´ils finissent par aller dormir sur de proches pins... Ces pins sont sur pente dominant une route assez fréquentée, certaines, parfois en groupe, à quelques dizaines de mètres.

Le déterminisme thermique ne peut guère être retenu :

retour temporaire au site haut en période de refroidissement marqué ;
stationnement sur les pins habituels à l´ombre et fortement givrés alors que, à moins de 100 m., d´autres sont au soleil et dégivrés.

Il est arrivé qu´il y ait des dizaines de vautours fauves sur arbre rive gauche du défilé avec deux vautours moines : l´un à terre sur pente rocailleuse entre les mêmes arbres, l´au(re sur la rive d´en face...en falaise !
Ceci s´est développé avec la présence pérenne du Vautour moine? Influence par grégarisme?
Réciproque, d´ailleurs : il est fréquent au site haut,t que des vautour moinev suivent en falaise des vautours fauves.

NB Avis aux observateurs : le comptage des vautours fauves sur arbres et beaucoup plus long qu´en falaise et nécessité une excellent lunette, d´autant plus que, en fin de journée, l´éclairage est loin d´être toujours excellant. Sans une excellente lunette deux risques très réels d´erreur :

sous-estimation : ne pas voir certains vautours partiellement masqués ;
surestimation : prendre une zone d´écorce et un nid de chenilles processionnaires pour le corps fauve et la tête blanche d´un vautour...

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Message  vinc Jeu Jan 11 2007, 18:44

ah le monde de la biométrie...

Transmis:  Vautours et statistiques... (long) 4987 mais pour faire plus simple, je vous propose en ce moment d'observer le plus simplement du monde les vautours fauves qui sont en pleine parade.

Transmis:  Vautours et statistiques... (long) 501642 ils volent deux à deux :fleur: et qd l'individu du dessous veux arréter de se faire coller les rémiges par un gros lourd ou changer de partenaire, on assiste à de jolies vrilles plongeantes très impressionnantes. Transmis:  Vautours et statistiques... (long) 589303 Transmis:  Vautours et statistiques... (long) 589303

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Message  olivgol Ven Jan 12 2007, 11:03

Hello.
Merci, je trouve cela tres interessant, mais pouvons-nous avoir la source du document?
A quoi correspondent les m, cv, et tous les chiffres?
olivgol
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Message  Invité Ven Jan 12 2007, 17:57

Hi,

Olivgol said:
> A quoi correspondent les m, cv, et tous les chiffres?

amha "m" c'est "minimum", cv c'est "coefficient de variation" càd (moyenne/variance). Concernant la seule centaine de vautours incriminés, c'est quand même intéressant, tout ça, non ? :-) Transmis:  Vautours et statistiques... (long) 586808

Quant à "tous ces chiffres"...
bin j'avais prévenu d'entrée de jeu quand je disais:

> pour ceusses qui s'intéressent (...) aux statistiques
> [ils sont gentils, les statisticiens :-)]
==> "tous ces chiffres", bin ce sont les Transmis:  Vautours et statistiques... (long) 90210 statistiques... ::-)

Comme disait Vince:
> mais pour faire plus simple

le gars qui a pondu ça ne parvient que difficilement à s'extraire Transmis:  Vautours et statistiques... (long) 790628 du prisme de l'outil purement statistique...

Bon courage aux courageux geek

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